L’église de Ste-Colombe

L’église de Ste-Colombe

Le vocable de Sainte-Colombe est très rare dans les régions de l’Ouest. Cette Sainte d’origine espagnole connut le martyre à Vienne en 274 sous l’empereur Aurélien. D’abord protégée par un ours, puis épargnée par le lieu, elle fut finalement décapitée. Cet édifice roman est classé au titre des Monuments Historiques depuis 1973.

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Le plan de cette église est extrêmement simple : une nef de quatre travées est prolongée par une travée de chœur distincte dans son élévation et sa composition sur laquelle se greffe une petite abside basse. Cette partie orientale pourrait avoir fait l’objet de reprises. L’attrait principal de cet édifice réside dans son décor sculpté. Les plaques ornées de bas-reliefs qui se concentrent au registre supérieur de la façade ornent un ensemble exceptionnel par leur iconographie et leur traitement très savoureux. Les deux personnages très élancés – il s’agit de véritables statues colonnes - qui encadrent la fenêtré axiale sont sainte Colombe et saint Pierre comme l’indiquent des inscriptions. Quatre autres plaques représentent les symboles des évangélistes ou tétramorphe : l’ange de Mathieu, le taureau de Luc, l’aigle de Jean et le lion de Marc. Ces quatre reliefs éparpillés – ils ont peut-être été déplacés – entourent normalement l’Agneau tenant le Livre qui s’inscrit ici dans le clocher arcade et que complète une exceptionnelle Crucifixion placée au-dessus, sur le pignon. Deux anges thuriféraires – porteurs d’encensoirs - participent également à l’ensemble. Deux scènes sont plus énigmatiques : un personnage nu qui semble se cacher derrière un arbuste et deux lions encadrant une tête humaine. Ces deux thèmes symboliques sont associés pour évoquer l’accès de l’homme au Salut. Une belle série de chapiteaux orne le portail et la nef. Outre des animaux – chouette au portail, aigle bicéphale, lions aux têtes unies à l’intérieur – et des motifs végétaux, on y découvre un personnage auréolé en prière (peut-être sainte Colombe ?) encadré par d’étranges bonshommes barbus se tenant dans des mandorles. Cet ensemble ornemental très riche peut être daté du premier tiers du XIIe siècle.

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